Lola Chevy - Diététicienne en ligne
1 févr. 2024
Découvrez l'importance cruciale d'une alimentation adaptée pour le SOPK. Stratégies nutritionnelles pour apaiser les symptômes et retrouver l'équilibre. Informez-vous maintenant!
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) est une pathologie hormonale affectant de très nombreuses femmes dans le monde. Malheureusement encore trop peu étudiés, la prise en charge et le traitement du SOPK ne sont pas encore optimaux. Cependant, il est certain qu’une approche holistique incluant une alimentation adaptée peut jouer un rôle déterminant dans la réduction des symptômes et l'amélioration de la qualité de vie des femmes atteintes de SOPK.
Table des matières
1. Qu’est-ce que le SOPK ? (Définition, Histoire, Symptômes et Diagnostic)
Définition du SOPK
Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) ou syndrome de Stein-Leventhal (noms des deux médecins à l’origine de sa découverte en 1935) est une pathologie gynéco endocrinienne qui touche environ 5 à 20% des femmes et qui est la première cause d’infertilité féminine par anovulation (troubles de l’ovulation).
Histoire du SOPK
A l’époque, les deux médecins, ne disposant pas de l’imagerie médicale, pensaient à la présence de kystes sur les ovaires (d’où le nom “polykystique”). C’est bien plus tard, grâce à l’imagerie moderne, que nous avons pu mettre en lumière la présence non pas de kystes sur les ovaires mais bien de plusieurs follicules ovariens dont le développement s'était arrêté pendant la phase folliculaire du cycle féminin, sans donner suite à l’ovulation.
Les origines certaines du SOPK ne sont toujours pas connues, ce qui fait du SOPK une pathologie non curative à ce jour. De nombreuses pistes sont explorées (microbiote, épigénétique, perturbateurs endocriniens, …) afin de déterminer la cause du SOPK pour mieux le comprendre, mieux le traiter et peut être même en guérir dans les années à venir.
Symptômes du SOPK
Il existe 4 types de SOPK qui présentent divers symptômes, et toutes les femmes atteintes du syndrome ne les présentent pas tous, ni de la même manière :
Cycles menstruels irréguliers (et ce, souvent dès l’apparition des premières règles) et parfois très douloureux
Oligo-anovulation (dysfonction ovulatoire)
Hyperandrogénie (excès des androgènes, hormones masculines) se traduisant par une croissance excessive de poils corporels (hirsutisme) et une alopécie androgénique (perte de cheveux ressemblant à la calvitie masculine)
Acnée persistante
Prise de poids facile et rapide pour certaines, avec des difficultés à perdre du poids (dû au ralentissement du métabolisme et à l’insulinorésistance)
Difficultés à concevoir
…
Il est important de noter que, comme toutes les femmes atteintes du SOPK ne sont pas semblables, les symptômes prédominants sont différents en fonction. Mais si vous pensez présenter la plupart de ces troubles, il est crucial de noter tous les signes perçus afin de les partager avec un professionnel de santé qualifié (gynécologue ou endocrinologue) pour une faire un bilan plus approfondi.
Examens pour Confirmer un SOPK
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie qui se manifeste généralement lors de l’adolescence mais il est rarement diagnostiqué si tôt car les premiers signes cliniques (cycles irréguliers et acné) sont souvent rattachés à la puberté.
De plus, de nombreuses jeunes filles porteuses du SOPK verront leurs symptômes diminuer avec la prise de la pilule contraceptive à l’adolescence, ce qui retarde le diagnostic le plus souvent à l’âge adulte, lorsqu’elles arrêtent leur contraception, que les règles ne reviennent pas et qu’elles sont confrontées à des difficultés de conception.
La première étape du diagnostic devrait donc s’établir à l'adolescence (mais peut se faire à tout âge) et vise à guetter l’apparition de symptômes tels que des cycles irréguliers ou l’absence de cycle, ainsi que des signes d’hyperandrogénie (acné importante, pilosité excessive et perte de cheveux).
Ensuite, plusieurs examens médicaux sont nécessaires pour confirmer ou non la présence d’un SOPK chez une femme présentant des troubles, comme des analyses sanguines (taux d’hormones et d’insulinorésistance) et des échographies pelviennes. Pour confirmer un SOPK, il est est nécessaire de présenter au moins 2 des 3 critères de Rotterdam (Hyperandrogénie clinique, ovulation rare/absente et augmentation du volume des ovaires avec présence de follicules immatures).
Ces investigations aident à confirmer le diagnostic et à élaborer un plan de traitement adapté aux besoins spécifiques de chaque femme. Et vous l’aurez compris, un diagnostic précoce et une investigation appropriée peuvent grandement contribuer à atténuer les effets du SOPK et à améliorer la qualité de vie des femmes touchées par ce syndrome.
2. Les Fondements d'une Alimentation Adaptée au SOPK
Les femmes atteintes du SOPK souffrent d’une inflammation chronique et d’un grand ralentissement du métabolisme dû à l’insulinorésistance. En effet, les cellules du corps ont du mal à métaboliser l’insuline produite par le pancréas, la laissant ainsi libre dans le sang et induisant une prise de poids, des difficultés à perdre du poids et d’autres troubles. Une alimentation adaptée est donc un pilier essentiel pour les femmes souffrant de SOPK !
Diététicienne en ligne spécialisée dans les troubles féminins, je peux vous accompagner si vous souhaitez adapter votre alimentation sans frustrations ni privations. N’hésitez pas à me contacter ou à prendre RDV 🙂
Favoriser des glucides à faible Indice Glycémique (IG)
Les glucides IG bas aident à stabiliser le taux de sucre dans le sang et donc d’aider le corps à réguler son insuline plus facilement.
Dans le quotidien, favorisez donc :
Les féculents complets et à IG bas : Orge, quinoa, sarrasin, riz complet, pâtes complètes (et pâtes de légumineuses), patate douce, pain complet, …
Les légumineuses : pois chiches, lentilles, haricots rouges, …
Les farines complètes et à IG bas : orge mondée, son d’avoine, lupin, sarrasin, blé complet T110 ou T150, …
Veillez à cuire vos féculents al dente pour ne pas augmenter l’IG avec du trop cuit !
Limiter les sucres raffinés et les aliments industriels transformés
Les produits sucrés et industriels sont de gros perturbateurs endocriniens qui n’aident pas du tout en cas de SOPK… et qui n’aident personne au bout du compte !
Dans le quotidien favorisez donc :
Les pâtisseries et biscuits maison : vous pouvez tout à fait pâtisser des gourmandises de temps en temps en choisissant des sucres non raffinés à IG bas (comme le sirop d’agave ou le sucre de coco par exemple)
Les produits sucrés pendant un repas complet et jamais en prise unique : en incluant votre chocolat ou vos biscuits dans une collation équilibrée (avec du gras et des protéines) ou à la fin d’un repas, vous limitez les variations de glycémies et d’insuline.
Les plats maison : cuisiner est indispensable pour savoir ce que vous mettez dans votre corps. Si vous n’êtes pas chef cuisto ou que vous avez un emploi du temps de ministre, pas d’excuses non plus ! Il existe plein de façon de cuisiner rapidement et sainement. Diététicienne en ligne diplômée d’Etat, n’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez échanger à ce sujet 🙂
Optimiser l'Apport en Fibres
Les fibres alimentaires favorisent une meilleure digestion, nourrissent et renforcent le microbiote (donc l’immunité), sont satiétogènes (= réduisent la sensation de faim) et régulent l’absorption des glucides et des lipides dans le corps (abaissant ainsi la glycémie et l’insuline !). Elles sont magiques, ne les négligez pas !
Dans le quotidien, favorisez donc :
Des féculents complets (on l’a vu plus haut)
Des légumes de saison crus ou cuits (la portion d’un adolescent/adulte doit représenter ½ assiette à chaque repas !)
2 à 3 fruits de saison /jour (en limitant les excès de bananes, raisins, figues et cerises)
Sélectionner des Protéines Maigres
Les protéines maigres soutiennent la construction musculaire et contribuent à la stabilité glycémique.
Dans le quotidien, favorisez donc :
Les viandes blanches : volailles (poulet, dinde, pintade, …), veau, lapin, porc
Les oeufs
Les poissons maigres : colin, cabillaud, merlan, lieu noir, lotte, sole, raie, …
Les crustacés, coquillages et mollusques : crevettes, crabe, langoustines, langoustes, homard, Saint-Jacques, moules, bulots, seiches, calamars, …
Augmenter les oméga-3
Les oméga-3 sont des acides gras nécessaires au développement et au bon fonctionnement du système nerveux mais ils sont également les précurseurs d’autres molécules qui réduisent l’inflammation et réparent les tissus affectés.
Dans le quotidien, favorisez donc :
Les huiles riches en oméga-3 : Lin, noix, colza, chanvre, cameline, …
Les graines riches en oméga-3 : Lin, chia, noix, …
Les poissons gras sauvages 1 fois /semaine : thon, saumon, sardines, maquereaux, harengs, anchois, truite, anguille, …
Bien sûr, en plus de ces conseils alimentaires, il est primordial de mettre en avant l’importance d’une hydratation suffisante (au moins 1,5L d’eau pure /jour pour une adolescente ou une adulte) et d’une activité physique régulière chaque semaine (incluant du cardio et du renforcement musculaire, pour stimuler le métabolisme).
3. Les Bienfaits d'une Alimentation Adaptée au SOPK
Prioriser une alimentation équilibrée et adaptée peut vous permettre de gagner en confort de vie et opérer de réels changements dans votre corps :
Gestion du poids
Réduction de l’inflammation (pour un fonctionnement et un vieillissement du corps plus optimal)
Régulation des hormones
Réduction des douleurs
Régulation de l’acné
Régulation du cycle menstruel
Gestion du stress
…
Vous l’aurez compris, une alimentation adaptée joue un rôle essentiel dans la gestion du SOPK. En choisissant des aliments qui soutiennent la stabilité glycémique, la gestion du poids et l'équilibre hormonal, les femmes atteintes du SOPK peuvent améliorer significativement leur qualité de vie.
Si vous souhaitez apprendre à équilibrer votre alimentation en adéquation avec votre mode de vie et votre SOPK, n’hésitez pas à consulter une diététicienne spécialisée qui créera pour vous un plan alimentaire répondant à vos besoins spécifiques et répondra à vos interrogations alimentaires !
Si vous souhaitez faire le bilan de votre alimentation et de votre état de santé actuel en lien avec le SOPK, n’hésitez pas à me contacter ou à prendre RDV. Diététicienne en ligne spécialisée dans la prise en charge des troubles féminins tels que le SOPK, je serais ravie d’échanger avec vous et de vous donner quelques astuces simples pour améliorer votre quotidien 🙂